Restitution résidence d'écrivaine Région Île-de-France

Ma période de résidence d’écrivaine financée par la Région Île-de-France touche à sa fin. Avec les patients du service MPR (médecine physique et de réadaptation) de l’hôpital Fernand-Widal, nous avons élaboré une série de publications expérimentales réunies dans un petit coffret. Cette publication a été présentée au sein du service, en collaboration avec la médiathèque du groupe hospitalier Lariboisière–Fernand-Widal. Pour cette occasion, la compagnie La Liseuse a mené des lectures à voix haute.

Merci à tou·te·s les patient·e·s, les soignant·e·s ainsi qu’au personnel de la Région Île-de-France et de la médiathèque de l’hôpital qui m’ont accompagnée.

Voici mon texte d'introduction à la publication "Les plus, les moins. Chroniques du service de MPR de l’hôpital Fernand-Widal" :

Cette collection de publications expérimentales a été réalisée dans le cadre de ma résidence d’écrivaine financée par la Région Île-de-France, avec les patients du service de Médecine physique et de réadaptation (MPR) de l’hôpital Fernand-Widal à Paris.

Les mouvements et la parole de ces patients sont fortement impactés par des troubles du système nerveux d’origines diverses. Si, dans un premier temps, ces contraintes m’ont semblé difficiles à contourner, au fil des séances elles ont guidé nos gestes artistiques.

Ensemble, nous avons approfondi la richesse polysémique et évocatrice des « mots qui restent » quand on est atteint d’aphasie, ainsi que les possibilités expressives des gestes d’un corps à mobilité réduite. La création nous a permis de trouver un langage commun.

Les ateliers proposés ont exploré l’écriture poétique et le dessin comme des moyens concrets de raconter son quotidien et son corps. Ces livres parlent des parcours du mal-être au bien-être (et vice-versa). Ils racontent des traversées possibles. 

En résonance avec la démarche menée au sein du service MPR, je suis allée à la rencontre d’une classe de première du Bac pro Assistance, soins et services à la personne (ASSP) du lycée Liberté de Romainville. Avec ces élèves, qui se forment pour travailler en milieu sanitaire et social, nous avons mené un parcours expérimental visant à approfondir la narration de la souffrance psychique et physique. Nous avons exploré les tâtonnements de la parole, les images, ainsi que les silences, pour dire et écouter un corps — et une vie — qui se transforme.